Vous trouverez sur le lien suivant, tout ce qui s'est passé au 49ème congrès de la CGT qui s'est tenu à Nantes du lundi 7 decembre au Vendredi 11 decembre 2009.
Lors de ce congrès, Laurent DELAPORTE qui faisait parti de la délégation fédérale a lu une déclaration au nom de l'ensemble des syndicats et adhérents à la fédération nationale des ports et docks sur le constat national actuel.
L'intervention peut etre visionnée sur le site même du 49ème congrès (rubrique video du mardi 8 decembre - 2ème séance) ou sur notre site http://www.cgt-gpmh.com/vidéos/
Disponible egalement un court résumé de cette intervention en telechargant le magasine CGT "le peuple" ci-dessous.
FEDERATION NATIONALE PORTS ET DOCKS
INTERVENTION AU 49 EME CONGRES DE LA CGT
Au nom du Syndicat CGT des Travailleurs Portuaires du Port Autonome du Havre mais aussi de l’ensemble des syndicats et adhérents à la Fédération Nationale des Ports et Docks, je souhaite exprimer par cette déclaration notre inquiétude face au contexte actuel combiné aux orientations prises par la Confédération qui nous semble être en rupture totale avec les attentes de la base.
La période que nous traversons actuellement est sans précédent, les valeurs de solidarité, de fraternité, d’unité sont bafouées au quotidien.
Le système capitaliste exploite comme jamais la crise économique pour massacrer socialement le peuple.
La précarité, la misère, l’exclusion, le chômage gonflent les rangs des plus pauvres chaque jour.
Le pouvoir politique, courroie de transmission du patronat octroie des milliards aux banques, aux industriels, aux plus riches, aux entreprises (bouclier fiscal, taxe professionnelle).
A l’inverse, des miettes sont reversées aux plus démunis.
Depuis l’élection de SARKOZY, combien de réformes antisociales ont vu et verront le jour pour détruire tous les acquis obtenus depuis de nombreuses années par nos anciens.
Malgré ce constat accablant, qui devrait nous pousser à la lutte revendicative pour le bien être social et engranger des acquis pour l’ensemble des citoyens, nous ne comprenons pas l’attentisme dont fait preuve notre Confédération.
Nous avons le sentiment fort d’une réaction syndicale molle.
La crise incroyable et catastrophique qui frappe tous les peuples laborieux devrait être l’occasion d’une réaction de haut niveau pour contrer l’appétit féroce des tenants des finances, qui n’ont aucun respect pour les travailleurs.
Aujourd’hui à quoi servent la CES, la CSI ? Que pensent-elles ? Que disent-elles ?
Nous avons le sentiment désagréable d’un accompagnement de la situation.
Le désespoir s’empare du peuple qui l’entraîne à des réactions désespérées et radicales, que nous devons entendre et analyser. Qu’attendons-nous pour élever le niveau de la lutte ? Pour élargir et intensifier le mouvement ?
En 2006, la Confédération se félicitait de la victoire sur le CPE. Quelle victoire ? Au lendemain, la précarité est toujours aussi importante puis accentuée aujourd’hui par la crise.
En 2009, nous allons nous féliciter des scores obtenus par la C.G.T. aux élections prud’homales. Certes, ces résultats sont importants et marquent la confiance et l’attente
des salariés envers la C.G.T. Mais pour le reste, quelle désillusion ! Notamment sur la conduite du mouvement intersyndical, avec des choix de dates de mobilisation beaucoup trop éloignées et inappropriées qui ont anéanti l’espoir et la dynamique qui était nés des premières manifestations.
Quelles actions la confédération a t-elle également entrepris face aux multiples répressions syndicales et attaques ciblées envers nos responsables syndicaux ainsi qu’aux atteintes aux libertés individuelles notamment par le fichage systématique de ceux qui aujourd’hui n’acceptent pas d’être les moutons de cette société !
De fait, et parce que ces questions restent sans réponses, il faut mettre un terme à la criminalisation du mouvement social et syndical. Toute attaque doit être combattue immédiatement, massivement et vigoureusement.
Dès qu’un dirigeant ou militant syndical est attaqué, c’est toute la CGT qui doit se sentir concernée, c’est fondamental pour que l’on continue à nous respecter.
Après le COGETISE, et la position prise par notre confédération conjointement à d’autres organisations syndicales et au medef sur la reforme de la représentativité syndicale qui nous met à mal dans notre fonctionnement tant structurel que financiers, la Confédération souhaite poursuivre ses réformes des structures et notamment le regroupement des Fédérations.
La Fédération Nationale des Ports et Docks C.G.T., dans sa situation, est opposée à tout regroupement. Elle souhaite conserver son identité et l’ensemble des branches qui entrent dans son champ professionnel auxquelles nous sommes attachés. Chacune des branches a une vie active, des revendications propres et des conventions collectives qui évoluent même si beaucoup de progrès reste à faire.
Faire plus de syndiqués à la C.G.T. est essentiel, mais cette question ne peut pas reposer que sur l’appareil ou l’outil syndical.
C’est parce que les syndicats qui composent la Fédération Nationale des Ports et Docks sont attachés de façon viscérale à la C.G.T. que nous nous permettons cette expression interne à notre organisation pour manifester nos inquiétudes.
Les syndicats affiliés à la Fédération n’attendent qu’un signe de la Confédération pour mener le combat face d’une part à l’austérité sociale du gouvernement et des capitalistes et d’autre part aux nombreuses reformes prévues par le gouvernement en 2010.Nous sommes favorable a une mobilisation sous la forme de journées de grève, dès le premier trimestre 2010, sur l’emploi, les salaires et les retraites dès lors que ces mouvements ne se contentent pas d’être isolés.
Je vous remercie.